Aujourd’hui on parle de la jeune mignonne, la jeune pouliche, euh… ah oui The Young Lady, de son titre original Lady MacBeth. Comment ça le titre spoile ?! Mais enfin vous connaissez l’original de Shakespeare ! Qui ne l’a pas lu ?
Moi et aucune honte. Bien que le sens de la trahison et du meurtre pour arriver à ses fins est un environnement intéressant à aborder même si cru et « Peggy soeurtine ».
Venons-en au fait de The Young Lady. Je ne parlerais pas du scénario, puisque la difficulté était ici de l’amener au cinéma, le film se basant sur un livre de Nikolai Leskov. On va découper cela en trois parties comme Katherine quand elle sort discrètement la paire de ciseaux de sa poche pour empaler… franchement, vous y avez cru ? Les poches ça existait même pas à l’époque ouaich !
Bref, les trois parties :
– L’écriture cinématographique
– Le jeu d’acteur
– La réalisation
Je ne m’attarderais pas sur les détails, somme toute intéressants, que sont la réalisation de cette oeuvre à l’aide d’un maigre budget. La réussite (à mon goût) étant due à un travail de fond opéré sur l’ensemble du projet jusqu’aux détails des costumes, du lieu, etc.
L’écriture cinématographique
C’est simplement le meilleur aspect du film. C’est un bon exemple d’adaptation réussie, puisque les tournures du roman de Nikolai Leskov sont habillement adaptées à l’écran sans passer par de trop nombreux stratagèmes simplistes où on te prend la main pour t’indiquer les faits. Cela dit et paradoxalement, l’environnement est épuré : des cadres photographiques très sympathiques et à compter sur les doigts, seulement deux lieux distincts essentiels à l’intrigue et un casting resserré. Partiellement dû au budget, c’est un choix logique qui a un effet positif sur le film dans son ensemble, car le travail prime et la réalisation finale est bonne.
Le jeu d’acteur
En effet, lorsque l’on parle de travail d’équipe de tournage, il est nécessaire de prendre en compte les acteurs également. Ici, ils font preuve d’investissement notable dans leur rôle respectif permettant à l’histoire de nous captiver davantage. D’ailleurs on se laisse volontiers entraîner dans leurs méandres et joies durant la séance à tel point qu’on peut en venir à ressentir parfois de l’empathie. On s’attache aux personnages et c’est une preuve non-négligeable de la performance des acteurs.
La réalisation
Enfin, nous pouvons profiter du jeu des acteurs en toute simplicité grâce à des cadrages photographiques efficaces. Les plans ainsi que le montage sont limités, je suppose notamment pour cause du budget, mais cela est bien géré et on ne se sent ni perdu, ni tenu par la main et on peut profiter tranquillement des expressions, réactions et agissements des protagonistes sans être bousculés visuellement. En bref, un travail net, simple et qui séduit.
Finalement, The Young Lady nous prouve qu’un petit budget et qu’un bon travail d’équipe peut donner lieu à des réalisations très honorables et vraiment agréables à regarder.